Comment optimiser le SEO sur un site international

Site international, site multilingue : optimiser le SEO pour un site international passe par le choix de l’architecture / domaine, des optimisations techniques et la mise en oeuvre d’une stratégie éditoriale internationale adaptée.

Les 6 ingrédients pour optimiser son site international en SEO

  1. Une extension locale de domaine par pays/langue cible (dans l’idéal) ou une déclaration du pays / langue cible pour chacun des répertoires / sous domaines locaux via la search console si vous optez pour un TLD générique (.com / .org….)
  2. Des audits sémantiques SEO dans chacun des marchés / langues cibles, permettant d’identifier pour chaque marché, les principales intentions de recherche et mots clés utilisés par les internautres
  3. Des contenus traduits dans les langues cibles (par un traducteur natif dans l’idéal) incluant le contenu des balises <title> et meta-description – en réutilisant les mots clés / questions utilisées localement par vos internautes identifié dans l’audit sémantique. Il faudra ajouter à ceux-ci des contenus spécifiques au marché ciblé correspondant à des attentes spécifiques. A l’inverse, certains contenus ne seront peut être pas pertinent pour tous vos marchés, vous n’êtes donc pas tenu de tout traduire.
  4. Des balises hreflang permettant d’indiquer aux robots des moteurs de recherche la page à indexer dans chacune des langues (via le sitemap XML ou via la mise en place de balises <link rel= »alternate » hreflang= »[code-langue]-[code-pays] /> Sur la plupart des CMS de marché, des plugin permettent d’automatiser la mise en place de ces balises.
  5. Des liens en provenance de sites du pays et de la langue cible , soutenus par une stratégie marketing digitale locale (réseaux sociaux, E-PR)
  6. Des liens entre vos différentes versions linguistiques – idéalement depuis chaque page existant dans une version alternative à minima pour les marchés partageant la même langue. A défault, en particulier si vous ciblez des marchés avec des langues différentes, vous pouvez vous contenter dans une première version, d’une unique page de dispatch listant l’ensemble des sites locaux dont vous disposez, liée par exemple dans votre footer

Quels noms de domaines choisir ?

Que vous envisagiez une gestion centralisée ou décentralisée, vous pouvez sélectionner :

  • Un TLD local, ex : www.votremarque.fr pour la France, www.votremarque.com pour les US – c’est l’option à privilégier si vous comptez vous implémenter durablement sur un marché.
  • Un site national .com et des répertoires linguistiques – c’est une option de déploiement plus aisé, à privilégier si vous souhaitez tester un marché. Dans ce cas, je vous conseille vivement de présenter une version anglophone ou votre marché principal directement à la racine du .com
  • Un sous-domaine local : cette option est de moins en moins utilisée

Gestion centralisée vs décentralisée : Quelle architecture de sites web choisir ?

Option 1 : vous disposez / envisagez un site hébergé sur une plateforme mondiale ou régionale

Avantages – cette option est idéale pour plusieurs raisons :

  • Il vous sera beaucoup plus facile de référencer le site web dans la bonne langue, via les balises hreflang.
  • vous bénéficierez des économies d’échelles lié à un socle commun : une seule plateforme technique à optimiser et l’optimisation SEO d’un master de langue unique que vous pourrez faire traduire.

Inconvénients :

  • cette option peut être complexe à déployer et nécessite un CMS Robuste, capable de gérer la localiser de vos contenus dans chaque région
  • cette option nécessite de constituer une équipe SEO centrale et d’identifier un « relai SEO » au niveau de chaque marché afin qu’ils s’approprient les bonnes pratiques SEO et adaptent le contenu en conséquence.

Option 2 : vous disposez / envisagez uniquement des sites géré au niveau national

Avantages

  • Vous pouvez déployer plus rapidement / aisément un nouveau marché, sans construire tout un CMS
  • Vous pourrez davantage adapter l’interface aux usages /contraintes locales – ce qui peut être particulièrement nécessaire en raison de pratiques culturelles (ex : Asie) ou réglementaires différentes (ex : mentions légales en Allemagne)

Inconvénients :

  • Il sera complexe de mettre en place les balisages hreflang permettant de référencer la version adéquate de vos contenus
  • Vous devrez optimiser chaque version locale sur le plan technique avec une agence locale et l’intégralité du processus d’optimisation SEO sera à la charge de la filiale – d’où un budget SEO généralement nettement plus conséquent.

Comment faire un audit SEO technique rapide en moins de 10 minutes ?

Pourquoi faire un audit SEO ?

Un audit SEO technique a pour objectif :

  • de vérifier que toutes les pages de contenus de votre site peuvent être indexés sur les moteurs de recherche (Google)
  • d’identifier pour chacune de ces pages, que Google peut bien accéder au contenu et identifier au sein de celui-ci ce qui est important (vos mots clés, vos titre)
  • d’établir un diagnostic et de prioriser les chantiers d’amélioration, c’est le préalable essentiel à toute stratégie SEO.

Peut-on faire un audit SEO gratuit ?

Oui, il est possible d’auditer son site web pour le référencement gratuitement du moment que celui-ci ne dépasse pas une certaine taille (5 000 à 10 000 URLS). Il suffit de s’équiper avec des outils d’audits SEO gratuits ci-dessous qui vous permettront d’identifier les points à améliorer en priorité.

Quels sont les outils d’audits SEO ?

  • Un crawler local comme l’excellent screaming Frog (gratuit jusque 500 URLs), ou Xenu (gratuit). Pour les sites à plus forte volumétrie, vous pouvez envisager de passer sur un crawler en Saas (payant) comme oncrawl
  • Le navigateur Chrome équipé de un ou plusieurs plug-in SEO comme l’excellent webdeveloper
  • Si possible, un accès à la Search Console de votre site, vous pouvez créer gratuitement votre compte ici

Que penser des logiciels d’audit SEO en ligne ?

La plupart des services d’audit SEO en ligne automatisés ne sont pas satisfaisants, ils se contentent en général de scanner la page d’accueil de votre site web pour les principaux critères SEO. C’est le cas notamment du service d’audit SEO intégré à Lighthouse dans Chrome.

Quelles sont les étapes d’un audit SEO technique rapide ?

1ère étape : vérifier si vos contenus sont indexés

Pour démarrer lancer une recherche google avec la commande site:www.monsite.fr, cela vous permettra de vérifier le nombre de pages indexées sur votre site.

Ce nombre de pages doit correspondre peu ou prou au nombre de pages de votre site que vous souhaitez référencer. Si vous ne trouvez pas certaines pages (voir aucune page), alors votre site ne peut pas être trouvé lors d’une recherche sur Google, vous devrez adresser ce problème en priorité (NB : si votre site a moins de quelques jours,et /ou que vous n’en assurer pas la promotion).

Si vous avez accès à la Search Console, vous pourrez également retrouver cette information dans

2ème étape : Lancer votre crawler pour identifier les pages accessibles aux moteurs de recherche

Maintenant lancez votre crawler (ici screaming frog) sur votre site, dans le rapport par défault, assurez-vous que vous retrouvez l’ensemble des contenus que vous souhaitez référencer sont bien présent dans la colonne « Address ».

Si ce n’est pas le cas, cela signifie qu’une partie de vos contenus n’est pas accessible pour les robots des moteurs de recherche SEO. Le plus souvent car aucun lien n’est fait sur votre site vers ce contenu (vous devrez alors en créer un) ou que l’accès à celui-ci est bloqué aux robots moteurs de recherches via votre robots.txt. Vous pouvez le vérifier en utilisant l’outil de test du robots.txt intégré à la Search Console

Vérifiez maintenant le contenu de la colonne « Indexability » est à « Indexable »

Si ce n’est pas le cas, cela signifie qu’une partie de vos contenus n’est pas accessible pour les robots des moteurs de recherche SEO. Plusieurs causes sont possibles, la colonne « Indexability Status » vous informe sur la raison

  • Blocked by robots.txt > Le contenu est bloqué au robots.txt, à nouveau, vous pouvez utiliser l’outil de test du robots.txt dans votre search Console pour en identifier la cause
  • Canonicalised / noindex > Le contenu affiche des balises meta robots « noindex » ou une balise canonique avec une valeur différente de l’URL, vous pouvez vérifier la valeur de la balise canonique en cliquant sur l’URL dans la fenêtre « URL details » au bas . Changez la valeur de ces balises pour référencer vos contenus – vous pouvez en général les modifier depuis votre CMS.
  • Redirected / client Error : Le contenu affiche une page d’erreur (status code démarrant par 4) ou une redirection (status code démarrant par 3) parce qu’il a été dépublié ou a changé de nom / d’URL. Même si cela est voulu, vous avez intérêt à supprimer les liens vers ces pages. Pour cela utiliser la fonction d’export (Bulk Export > Response Codes > Client Error Inlinks & Redirections inlinks)

3ème étape : Auditer le template de vos pages importantes pour le SEO

Maintenant, identifier une URL pour chaque type de contenus important sur votre site. Pour un site ecommerce par exemple, ce sera votre page d’accueil, une page de catégorie, une page produit, une page de FAQ et une page de votre blog / actualités.

Dans l’exemple du site bulbhome, qui propose des annonces immobilières, la page la plus importante est la page d’une annonce. Nous allons utiliser l’excellent plugin Webdeveloper.